15 Jan 2013

Feux d’artifice au château Giscours

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Dimanche 18 novembre,

l'ensemble cosaque Kouban a entraîné l'auditoire jusqu'au firmament; tout d'abord, le ciel au sens religieux du terme, avec des chants liturgiques orthodoxes dans lesquels basse et baryton, tout en ferveur et retenue, ont galvanié l'auditoire, tandis que le choeur, agitant clochettes ou répétant un "Alléluia" frénétique, nous transportait à l'office de l'une des mille églises de Kiev. Prières pour la Russie éternelle, terre de paradoxes, entre musique, poésie, littérature et évènements teribles… Puis le ciel de fête, celle des hommes qui avec le tempérament de feu des Kouban, éclate en mille et une fusées, dans  les grands standards des chants populaires russes, soutenus par l'accodéon et la balalaïka. André Kikéna, moustache frémissante et roulements de tonnerre dans la voix, mène son groupe comme à la bataille, avec un art consommé de la mise en scène. Et l'auditoire, invité à fredonner ou murmurer, exulte.

Les mélodies et l'harmonisation sont belles,le rythme des chevaux de la steppe cosaque suggéré par les claves, chacun des artistes y va de son solo, esquisse même un petit pas de danse martiale, baryton et basse se surpassent, les finals abrupts et soptueux projettent le public dans des délices éthérés.

Et comme le directeur du château Eric Albada Jelgersma, a bien fait les choses, sans transition, voici que de véritables fusées multicolores et des explosions peuplent le ciel nocturne au dessus du grand cru classé… Le charme ne se rompra qu'avec le bouquet final. Restera le souvenir d'une soirée où l'on a tutoyé les étoiles.

Michèle Morlan-Tardat

Journal du Médoc – 30 novembre 2012

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Musique au Coeur du Médoc