20 Mai 2010

EN COMPAGNIE DE MOZART AU CHATEAU LASCOMBES, 8 MAI 2010

 Deux beaux articles ont été écrits sur le superbe concert de l’Orchestre de Poznan dirigé par Jacques Pési au Château Lascombes le weekend dernier. L’ensemble vocal Bordeaux-Médoc d’Annette Ginestet (présidente de MACM) a été particulièrement remarqué dans le Requiem de Mozart…

Un concert exceptionnel, à Margaux, que l’on doit à Musique au Cœur du Médoc et surtout à sa présidente, Annette Ginestet.

En compagnie de Mozart – Michèle Morlan-Tardat

Le Chai du Château Lascombes à Margaux, dont la voûte évoquait à merveille le manteau de la Reine de la Nuit, donnait le ton. Plus de trois cents personnes en franchirent les portes. Et dans ce temple dédié au vin, alors que de minuscules flammes, posées sur les précieux barils, ondoyaient comme autant de feux follets, l’esprit et le souffle du génial Mozart furent sur l’assistance.

Commencé tout en finesse avec la « Petite Musique de Nuit, interprétée avec un rare sens de la nuance par le jeune Orchestre de chambre de Pozanan, le concert déroula ses harmonies romantiques avec les « Notturni », dont le thème, savamment évoqué par les solistes, é tait repris et amplifié par le chœur, avant d’immerg l’assitance dans le sombre et puissant « Requiem » où chœur comme orchestre purent se déployer avec somptuosité.

L’œuvre, pourtant connue, prenait en direct une ampleur et une magnificence inégalées. Et même si les auditeurs, submergés d’enthousiasme, applaudirent quand il n’aurait pas fallu, au risque de déconcentrer les interprètes, ceux-ci, aimantés par les directives d’un chef généreux et rigoureux, Jacques Pési, poursuivirent le long propos qui mène le mortel vers le jugement dernier, et vers Dieu qui accorde le repos éternel. Lorsque les dernières notes eurent retenti, c’est de la salle bien vivante que vint le grondement pour saluer cette prouesse musicale.
Car Annette Ginestet, qui a œuvré dans l’ombre durant de longs mois pour que les soixante choristes de l’ensemble Bordeaux-Médoc atteignent cette qualité d’interprétation, nous confiait que ce fut un sérieux challenge, d’autant plus que seulement deux répétitions se sont faites avec l’orchestre.
Dans sa tombe introuvable, Mozart peut reposer en paix. Une fois encore, sa musique a été brillamment honorée.

photo en compagnie de Mozart

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 8 mai, dans les chais du Château Lascombes, les organisateurs se sont vite rendu compte que les 400 chaises installées ne suffiraient pas à accueillir les spectateurs qui se pressaient pour assister au concert donné par l’Orchestre de chambre de Poznan et l’Ensemble vocal Bordeaux-Médoc.

En préambule Dominique Befve, directeur de la propriété, a souhaité la bienvenue aux spectateurs et rappelé combien il était attaché à cette manifestation. Après cette introduction protocolaire, place était donnée à la musique et les amateurs ne furent pas déçus.

80 choristes

Les 20 musiciens et 80 choristes, sous la direction de Jacques Pési, leur offrirent un récital au vrai sens du terme. L’orchestre attaquait par la « Petite Musique de Nuit », composée par Mozart pour distraire et charmer la cour, et poursuivait avec les « Notturini ». C’était ensuite le « Requiem ». Cette œuvre écrite pour quatre solistes a permis à l’auditoire d’apprécier la qualité de la prestation offerte par Roxane Comiotto soprano, Marie-Paule Lavogez mezzo, Eric Salha ténor et Jean Philippe Biojout basse. L’orchestre servait le chœur avec talent en lui laissant la liberté de déployer sa magnificence.
La prestation offerte par les choristes et la maîtrise de leur chef de chœur, Annette Ginestet, méritent d’être relevées car il s’agit d’amateurs de trois chorales : Allegro vocal de Margaux, Point d’orgues de Talence et Chorales en Charente, qui n’ont pas l’occasion de chanter ensemble fréquemment. Le public par ses chaleureux applaudissements a tenu à remercier musiciens et chanteurs pour la qualité de la prestation qu’ils leur avaient offerte.

A l’issue du concert, un dîner tout simple, préparé par les choristes, réunissait Français et Polonais à la salle des fêtes. Ces derniers étaient ensuite logés dans les familles des chanteurs. L’amour de la musique a surmonté la barrière de la langue et dimanche matin, ce sont des amis qui se sont séparés. Louis Le Cor, Sud-ouest

photo chateau lascombes enchanté

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Musique au Coeur du Médoc